Sorties, stages, entrainements 2014
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Séjour Baléares
Jour 1: décrassage escarpé !!
Samedi 22 Février
Samedi 15, c'était le premier jour sur l'ile.
Après avoir débarqué du ferry à 7h du matin et tourné un peu dans Palma, on a pris rapidement la route vers notre destination finale: à
savoir Port-de-Soller, un peu plus au Nord.
Mais avant de faire le compte-rendu du séjour, je me devais de faire un "spécial gracia" à trois personnes. Tout d'abord un gros merci à Jacqueline qui a conduit le minibus de Connaux à Barcelone à l'aller, plus une grande partie du retour, sans compter les trajets sur l'ile: vraiment un super chauffeur. Ensuite, muchas gracias à Françoise pour sa parfaite connaissance de la langue de Cervantès et sans laquelle nous serions peut-être encore en train de tourner dans Barcelone vu le peu de panneaux indicateurs et qui nous a servi d'interprète tout au long du séjour.
Enfin merci à Bernard, qui avait déja séjourné ici, de nous avoir conseillé d'éviter l'hôtel initialement prévu à Palma et préférer un
hötel à Port-de-Soller: Palma est une ville de 400.000 habitants et, à moins d'aller rouler toujours du même coté, la traverser est un problème en vélo. A déconseiller pour ceux qui voudraient
aller à Majorque. Soller au contraire est une bourgade de 13000 habitants avec un petit port sympa et il est très facile d'en sortir. De plus il y a plus de choix de parcours.
Donc une fois arrivé on décide d'aller manger un morceau sur le port puis on part faire un petit décrassage d'une quarantaine de km et 900m de dénivellé ! A savoir l'ascension du magnifique petit col de Soller dans les deux sens, un col tout en lacets et au milieu des oliviers, que les "pro" avaient gravi quelques jours plus tôt lors d'une étape du challenge de Majorque, et pour finir on fait la montée au phare de Port-de-Soller... Il y a plus cool comme décrassage !! Mais au moins on va bien dormir car le lendemain il y a du lourd au programme ...
Jour 2: Un match France-Angleterre chez Chopin et Georges Sand !
Pour cette première grosse sortie on a prévu un circuit de 127km pour 2600m de dénivellé. Après un copieux petit-déj', rendez-vous devant l'hôtel à 10h. A l'heure dite, c'est un petit groupe de sept qui se retrouve sur le front de mer: en effet on a décidé de partir tous ensemble jusqu'au croisement de Valldemossa où on laissera les filles faire leur circuit.
Après 3 km d'échauffement, la première ascension est déja là: une montée de 4 ou 5 bornes qui nous amène 250m au dessus de la mer, mer que l'on surplombe jusqu'au magnifique village de Deïa perché sur son rocher: on le surnomme ici le village des artistes. En effet, c'est, ou c'était, le lieu de villégiature de Michael Douglas, qui y possède une propriété, de Pierce Brosnan, Eric Clapton, Kevin Ayers, et de nombreux peintres qui viennent y chercher l'inspiration. A la sortie du village on attaque la montée du Coll Can Costa suivie immédiatement du Coll d'En Claret qui nous mène 500m au dessus de la "grande bleue": mais le brouillard qui s'est subitement levé nous prive un moment du panorama. Dans la longue descente vers Banyalbufar, on "tombe" sur l'équipe Garmin qui fait du "spécifique" dans la montée avec le DS qui donne les consignes en bas du col. Puis peu après Banyalbufar, c'est un peloton d'Anglais qui nous tombe dessus: c'en est fini de la sortie assez tranquille. A la sortie d'Estellenc il y en a trois qui mettent une "mine" et le peloton se retrouve éparpillé, d'autant plus qu'on attaque une nouvelle ascension... Et ça va durer jusqu'à Andratx en deux contre deux ("vieux" contre jeunes); mais dans ce match le dernier mot sera pour les Français...! A Andratx, regroupement pour la photo souvenir et on quitte les sujets de sa Gracieuse Majesté pour attaquer la montée de Galiléa, autre joli petit village perché. Dans la traversée de Puigpunyent on "croise" l'équipe Treck qui est arrêtée à un bar, et nous attaquons le Coll d'Es Grau, un col au multiples lacets. Puis c'est la montée, assez pentue par endroit, vers Valldemossa, célèbre pour avoir "hébergé" en 1838-39 Frédéric Chopin et George Sand. L'artiste Polonais y composa deux des ses oeuvres alors que sa compagne en fit un récit "Un hiver à Majorque".
Pour nous, ce fut une "chopine" de bière d'un demi-litre, prise près du musée qui abrite un des pianos Pleyel de l'artiste. Et oui, le patron du bar, un gros "filou", a profité du fait qu'on était Français, ne parlant pas Espagnol, pour nous refiler des chopes d'un demi-litre alors qu'on avait demandé des pressions... Ah si Françoise avait été là...!
Mais bon, au moins on était réhydraté !
Il ne restait alors plus que 25 km avant de retrouver notre hôtel et le repas à volonté...!
Pour Chantal et Magali ça a fait 65 km pour 1350m de dénivellé...! Avec la descente à la Cala Deïa et au port de Valldemossa.
Tout le monde va bien dormir !!
Jour 3: 5 cols au programme
Pour notre 3ème sortie, en ce Lundi 17 Février, il y a 100 km au programme avec un dénivellé de 2300m: le petit plateau va encore chauffer !
Le temps est toujours au beau, même si au départ à 10h il fait un peu frais en bord de plage. et pour la 3ème fois on est en "court" avec juste les manchettes et le coupe-vent pour les descentes. Magali et Chantal ont, elles, un programme un peu moins lourd avec 56 km pour 1060m de D+; et pour ce faire, elles avaient revêtu la tenue du "club cyclo" pour faire briller les couleurs des Cyclos Bagnolais.
Quant à Jacqueline et Françoise, nos marcheuses, elles vont avoir aussi une journée bien remplie du coté de Deïa et Valldemossa.
Après un départ en commun avec les filles, on les laisse à Soller avant d'attaquer le col du même nom. C'est la deuxième fois qu'on le monte, mais il est tellement "sympa"... Quant on aime on ne compte pas !!
Après une ascension à rythme "modéré", entre "restanques" ("marjades" en Majorquin) et lacets, paysages typique de Majorque, puis une rapide descente au milieu des oliviers centenaires, nous voilà à Bunyola où immédiatement on attaque le Coll d'Honor sur une route, une fois n'est pas coutume, assez mauvaise: on se serait cru dans Méjannes, les lacets en plus !
Au sommet, qui fait suite à une série de lacets très courts, on tombe sur un groupe d'Allemands qui se lancent dans la descente pendant qu'on immortalise l'instant. Mais un lacet plus bas on les retrouve arrêtés...Un des leurs a raté le virage: mais plus de peur que de mal. Après une courte descente, voilà le petit village d'Orient où débute le Coll d'Orient: mais de ce côté il est très court, contrairement à l'autre versant où la longue descente bien asphaltée jusqu'au village d'Alaro est un vrai plaisir, d'autant plus que la circulation est minime sur ces routes secondaires.
Après le village de Lloseta, on a quelques km de plat... Une première depuis notre arrivée !
Mais ça va pas durer: à la sortie de Caimari se présente le Coll de Sa Batalla, où la veille les "Astana" faisaient du spécifique. Un col très tortueux et très bien "revêtu": un vrai régal..., à condition d'aimer les bosses !
Au sommet direction le Puig Major, point culminant de l'ile (1445m); mais les derniers km sont fermées par un portail car c'est une zone militaire: elle n'est ouverte que quelques jours par an. Dommage car les derniers km dans la caillasse sont impressionnants. Au passage on a fait une pause photo au "belvédère" d'Escorca où le panorama est grandiose avec la mer en arrière-plan 600m plus bas.
Après le passage du col, qui se termine par un tunnel comme "l'ancien" Galibier, c'est une descente de près de 14 kms jusqu'à Soller qui nous attends: une descente négociée en un poil plus d'un quart-d'heure malgré notre méconnaissance des virages! ! Mais on aura l'occasion d'y repasser dans les deux sens pour faire connaissance !
Le buffet du soir fut le bienvenu et on s'est "un peu" laissé aller sur les desserts !
C'était mérité !
Jour 4: Sa Calobra-Coll Dels Reis: un incontournable de l'île
Ce matin, Mardi 18, les jambes sont un peu lourdes au réveil et on se prépare pour une sortie de 74 kms ( à peine !) mais avec un dénivellé de 2350m ! En effet on fait un aller-retour à Sa Calobra ( La Couleuvre en Majorquin) via le Puig Major et le Coll dels Reis, une ascension incontournable pour qui va à Majorque: et quand on voit les photos de cette ascension (ou descente) on comprend mieux le pourquoi du nom du lieu; la route a tout l'air d'un serpent gigantesque !
Aujourd'hui, les filles sont parties quelques minutes devant nous et on a prévu de les reprendre vers le sommet du Puig Major afin de faire la route ensemble jusqu'à Sa Calobra: elles feront le retour en minibus car Jacqueline et Françoise veulent aussi profiter de la beauté des lieux !
Mais un grain de sable, sous la forme d'un Espagnol, va chambouler les plans. En effet vers la mi-col, alors que Gaby assurait le tempo prévu, un Espagnol nous doublait, 5km/h plus vite que nous et avec 3 dents de plus. Après un court instant d'hésitation, je décidais de revenir sur lui suivi de JC, Gaby et Claude: Bernard préférant monter à son rythme.
Le "grain de sable" imposant un tempo très élevé, on ne se retrouvait vite plus que trois à 4 km du sommet. A plusieurs reprises, " l'Ibère" nous plantait des accélérations pour nous sortir des roues et il essayat même de me "bordurer" à deux reprises. Vous n'aurez pas de photos de cette passe d'armes car ça allait trop vite pour que je puisse en faire: un vrai remake moderne de la guerre Franco-Espagnole de 1635, en pleine guerre de Trente Ans; mais là, pas de Traité des Pyrénées à la fin...! Au sommet, n'ayant pu nous lacher, il faisait demi-tour sans un mot refusant même de répondre à notre: "ola"! Mauvais perdant !
Mais tout cela avait chamboulé nos prévisions et il fallut redescendre chercher les filles. La suite fut plus calme jusqu'au Coll dels Reis grimpé d'abord par son coté le plus court; et au sommet la récompense: une vue à couper le souffle sur la descente vers Sa Calobra.
Dans les premiers km de la descente, JC perçait et cela donnait le temps de faire quelques photos. Au bout des 9 km de plaisir, la crique et le mini-port de "La Couleuvre". Magnifique. Après un petit tour au "Torrent de Pareis" (pas pratique avec les vélos) lieu hautement touristique, il était temps pour les filles de mettre les vélos dans le minibus et pour nous de remonter le Coll dels Reis par son coté difficile en ordre dispersé: Gaby et Claude ensemble, Bernard en solo, JC avec un Anglais, moi aussi; mais avec eux c'était super sympa... pas de guerre de cent ans ! Au sommet on se retrouvait dans le brouillard: normal avec des Anglais. Le retour sur Soller se fit assez tranquille, et on s'est juste fait plaisir dans la descente du Puig Major.
Mais les jambes sont quand même bien "entamées".
Demain ce sera "coupure" et visite de Palma de Majorque tous ensemble.
Mais que c'était beau aujuord'hui !
Jour 5: Repos, tourisme et petit train
Mercredi 19, c'est décidé on laisse les muscles au repos et on se transforme en touristes. Les muscles avaient vraiment besoin de se régénérer !
Après un petit déjeuner "léger", on prend le minibus pour se rendre à Soller, et plus précisément à la Estacion del Ferrocaril. On a en effet décidé d'aller visiter Palma et pour ce faire de prendre le pittoresque train qui relie les deux villes. Sur le coup de 10h45 on prend donc d'assaut un des wagons en bois vernis qui nous ramène au début du siècle dernier: cette ligne ferroviaire a en effet été inaugurée il y a plus de cent ans. Et par un de ces hasards dont l'histoire a le secret, deux jours après l'inauguration de cette ligne a visage humain, le 12 Avril 1912, un autre "engin" de transport, tout en démesure, était envoyé par le fond, victime d'un iceberg, dans l'Atlantique Nord...! Oui, deux jours après, le Titanic, géant éphémère, sombrait. Cent ans plus tard le petit train, lui, est toujours là !
Après une petite heure de voyage, et oui, avec le dénivellé ça rame, nous voici enfin à Palma après un voyage pittoresque.
A Palma visite de la cathédrale (impressionnante), du quartier historique, des rues commerçantes, La vieille ville est plutot intéressante au niveau architectural. A 13 h, petit creux et donc petit resto dans le centre ville en terrasse. Sympa !
Ensuite retour à Soller, petit tour en ville et à la coopérative agricole où on achète des produits du pays: amandes, oranges, clémentines... Le tout à des prix très compétitifs !
Bref une journée tranquille et reposante.
Les accus sont rechargés !
Jour 6: Cap sur le cap de Formentor
Ce matin du Jeudi 20 Février, petite dérogation aux habitudes: vu le programme de la journée, on a décidé de partir un peu plus tôt, à savoir 9h30. On a prévu d'aller jusqu'au cap de Formentor, à l'extrémité Nord-Est de l'île, puis au port d'Alcudia, soit un kilométrage de 117km pour 2340m de dénivellé. Donc le retour se fera en minibus et la journée va être longue. On verra plus tard l'importance du minibus ce jour là...
Les filles partiront également dans le véhicule pour prendre le vélo un peu plus loin, afin d'éviter le Puig Major d'entrée. Un col qu'on a décidé de monter "tranquille", Claude assurant le tempo, afin d'en garder un peu pour la suite: mais là encore, un "grain de sable" est venu tout dérégler. Et cette fois le grain de sable avait l'accent Anglais !
Les filles, parties en minibus, s'étaient arrêtées a mi-col pour faire des photos et une d'entre elles a lancé: " Il y a les Anglais devant": elle voulait parler des Anglais logés au même hôtel que nous et qui étaient partis 5 ou 6mn avant nous. Et là l'instinct coureur a pris le pas sur le cerveau, le rythme s'est progressivement accéléré et au bout d'un moment on en a eu un en point de mire ce qui eu pour effet de faire monter encore les watts. Une fois rejoint il s'est accroché un moment avec nous jusqu'à ce qu'on en reprenne deux autres; et là les trois ont sauté d'un coup: mais il en restait encore un devant. Alors JC a pris les choses en main; il restait moins de deux km avant le sommet et le train s'est très fortement accéléré, euphémisme pour dire qu'on était à bloc...! Mais ça n'a pas suffi et on est venu mourir sur ses talons. Par contre ça a suffi pour faire exploser le groupe, et certains petit-déj' ont eu du mal à passer !! Lol !
Au final avec JC on a monté le col en 50'45", soit 6 mn de moins que deux jour avant avec le "grain de sable" Espagnol ! Et Claude, Gaby et Bernard ont eux aussi "explosé" leur temps ... Tu parles d'un départ tranquille !
Un peu plus loin, avant d'attaquer la longue descente sur Pollença, on a vu arriver en face un "train" bleu qui ne roulait pas tranquille non plus: c'était à nouveau les "Garmin" au grand complet suivis du directeur sportif. En bas de la descente, vers le 50ème km, on reprenait les filles et ensemble on abordait la montée au dessus de la baie de Pollença. Une fois en haut, les filles continuaient vers le Cap et le phare de Formentor pendant que nous décidions de faire un petit extra: une montée sans issue de 2 km menant à une tour dominant la baie 160m plus haut. Le point de vue était imprenable !!
Il était temps de filer vers le Cap, par une route très "vallonée", retrouver les filles qui nous attendaient au pied du phare, 160m au dessus des flots, dans un cadre préservé et d'une beauté sauvage: on se serait cru au bout du monde ! Par contre les chèvres qui hantent les lieux ne sont pas sauvages du tout et semblent apprécier les biscuits et autres barres énergétiques !!
Au phare, les filles et Claude rangeaient les vélos dans le minibus et avec JC, Bernard et Gaby, nous repartions vers Alcudia distant de 30 km.
Et alors que nous étions dans la dernière ascension de la journée, peu avant Pollença, Gaby se demandant comment il pourrait nous faire "péter" eut une illumination: "il me suffit d'alléger mon vélo" se dit-il en lui même...!
Aussitôt dit, aussitôt fait: un claquement sec, et... il venait de se délester de sa chaine: 300 gr en moins c'est pas rien ! Bon d'accord c'est pas le top pour finir un col, mais bon....Trop "mortel" ce Gaby ! Heureusement que le fourgon était là !
Du coup on a fini à trois sur le port d'Alcudia où le thermomètre atteignait 24°.
Il ne restait plus qu'à se réhydrater un peu en terrasse, puis faire le tour des remparts de la vieille ville ( a pied !) avant de rentrer à l'hotel avec notre super chauffeur Jacqueline et son copilote Françoise. Si elles n'avaient pas été là aujourd'hui, Gaby serait rentré avec son vélo transformé en draisienne !! Lol!
C'était notre dernier jour sur l'ile: six jours de rêve. Six jours pendant lesquels on a pu s'adonner à notre passion sur des routes enchanteresses, six jours pendant lesquels on a croisé des cyclistes par centaines, six jours pendant lesquels on a apprécié le respect des automobilistes pour les cyclistes.
Et au final un bilan comptable assez conséquent: 470 km pour 10400m de dénivellé ! Correct !
Le lendemain on embarquait sur le Ferry direction Barcelone puis la France.
Et sur le ferry, qui avons-nous retrouvé ? Oui, les "Garmin", dont les trois voitures étaient rangées à coté du minibus dans la cale. Le lendemain, elles étaient sur le Tour du Haut-Var. Les coureurs étaient eux partis en avion.
Si jamais il y en a qui sont intéressés un de ces jours par un stage à Majorque, je suis re-partant !
Je ne voudrais pas finir ce résumé sans souhaiter un prompt rétablissement à Françoise qui s'est fait une entorse aggravée de la cheville pendant le séjour: retape-toi bien.
Les "Pro" ont disputé le Challenge de Mallorca la semaine précédent notre arrivée, et ont parcouru quasiment toutes les routes et cols que nous avons empruntés. Vous pouvez voir un résumé de 2 étapeset avoir ainsi un aperçu du "paysage" du coin aux liens suivants:
- Etape Deïa-Lluc avec Coll de Soller, Puig Major...etc Voir ici
- Etape Muro - Alcudia Avec Coll Sa Batalla, Puig Major, Cooll de Soller, Coll d'Honor Voir ici
Toutes les photos du séjour ici et ici (format original téléchargeable)
Sortie Roque-Alric
Enfin du grand soleil...!
Mercredi 12 Février
En ce jour de St Félix, nous avions décidé d'abandonner nos "chères" routes Gardoises pour nous en aller sillonner les chaussées Vauclusiennes dans la banlieue du Ventoux et plus précisément du coté du pittoresque village de la Roque-Alric. Et sur le coup de 13h ce sont treize coursiers(ères) qui mettaient le cap à l'Est vers le pays des Dentelles.
Pour nous y rendre, rien de plus facile: direction Le Grès, puis le pont de Beauregard, à gauche la petite route des Sablons jusqu'à la descente vers le domaine-chateau des Roques. Ensuite petite remontée vers le rd-point de Vacqueyras, puis à droite la rapide descente vers Beaumes-de-Venise.
Après avoir traversé le village, bifurcation à gauche direction le petit village de Lafare situé au pied de la montée de Suzette. Mais aujourd'hui, pas de Suzette, car comme dirait Danny
Brillant, "j'ai perdu la tête chaque fois que j'ai fait Suzette...!". Alors dans Lafare, à droite toute et plein gaz vers La Roque-Alric et ses 58 habitants: nous étions "presque" aussi nombreux
!
La montée, bien que pas très longue, est assez difficile, surtout dans sa partie finale où on atteint les 10% à la sortie du village. Mais chaque fois la récompense est au bout: quel
émerveillement devant ce paysage avec au couchant les Dentelles de Montmirail et au levant Le Barroux et son chateau avec en arrière-plan le majestueux "Géant" enneigé. Sublime !
Dans l'ascension le groupe s'est évidemment un peu dispersé et on a pu noter la belle forme de Jonathan et de Thierry, déja en verve lors de la sortie vers St Montan ainsi que Bernard qui s'est bien adapté à son Canyon !
Une fois en haut il ne restait plus qu'à se laisser "glisser" vers Le Barroux, où on prenait la photo souvenir sur fond de Ventoux, puis à fond direction St Hyppolite-le-Graveyron, Beaumes et Aubignan où on refaisait "le plein". Il ne restait plus qu'à négocier un dernier petit "talus" à 12% et on retrouvait la route des Sablons avant un "bout droit" bien "enlevé" en direction de Courthézon. Arrivé à Caderousse, je "tirais" à gauche direction Montfaucon et je laissais la joyeuse troupe regagner Marcoule puis Bagnols. Au final 105 km et un petit dénivellé de 800m.
Sortie "Etoile de Bessèges"
"Première" mondiale pour "Le Pirate"...
07 Février 2014
Le Jeudi 6 Février, les retraités, et ceux qui ne bossaient pas, avaient décidé d'aller voir passer les coureurs de "l'Etoile de Bessèges". L'occasion de joindre l'utile à l'agréable. On avait décidé, histoire de "borner" un peu, de les voir passer une première fois en haut de la bosse de St Laurent-la-Vernède (au lieu-dit "Les Abeilles"), puis une deuxième fois en haut de la côte de Tharaux, une côte que nous empruntons régulièrement à l'entrainement et aussi en course.
On était donc une bonne dizaine pour cette sortie d'une centaine de km et parmi cette dizaine il y avait Raphael, dit "Le Pirate", un membre du club des cyclos mais qui vient régulièrement rouler avec nous lorsqu'on fait des sorties longues.
La météo était avec nous et après avoir vu passer les échappés et le peloton à deux reprises, aux endroits prévus, nous avons pris le chemin du retour qui nous emmenait vers La Bruguière, puis St Laurent-la-Vernède, La Bastide d'Engras, Pougna, Le Pin etc...
Et c'est à la sortie de La Bastide d'Engras, dans le petit "coup de cul", que "Le Pirate" décidait de nous surprendre...!!
Alors qu'on sortait du village, on a entendu gueuler à l'arrière: incident mécanique pour Raphael nous criait Solange !
Comme il est de coutume dans ce genre de situation, on s'est relevé et on a attendu, mais au bout d'un moment toujours pas de Pirate. Alors Bernard a fait demi-tour, puis j'ai fait de même et en
arrivant à leur niveau, j'ai vu Bernard (presque mort de rire !) me montrer le vélo de Raph' du doigt: et là, surprise totale ! Les deux manivelles du Pirate était à 90°, au lieu d'être dans le
prolongement l'une de l'autre, et impossible de les remettre en place...!!? C'était la première fois que je voyais ça en quarante ans de vélo. Et là, moi aussi, malgré mes efforts désespérés,
j'ai succombé à la crise de fou-rire, surtout quand, faute de pouvoir tout remettre en place, Raphael est remonté sur le vélo, essayant de pédaler dans cette position incongrue !! Et, alors que
je voulais immortaliser ce moment de pure acrobatie, la batterie de mon téléphone a laché. Tout comme ma vessie qui m'a obligé à un "arrêt pipi" et qui m'a fait comprendre tout le sens de
l'expression "pisser de rire" !
Pendant ce temps, le "pauvre" Raphael, n'arrivait pas à s'adapter à cette nouvelle manière de pédaler et, après qu'il ait frolé plusieurs fois la chute, Gaby se transformait en sauveur et
décidait de le pousser jusqu'à Pougnadoresse où Bernard lui proposait de venir essayer de réparer chez lui. Mais la réparation n'étant pas possible, Bernard se transformait en véhicule
d'assistance et le ramenait à Bagnols où les mécanos lui signifiaient la "mort" de son pédalier: et là, c'est tout de suite moins rigolo ! Aux dernières nouvelles, Time lui ferait un geste
commercial. On espère vite revoir Le Pirate sur son vélo.
Sortie St Montan, Larnas
Les "tontons Flingueurs" sous le soleil Ardéchois...!
03 Février
Le Samedi humide et pluvieux nous avait incité à programmer plutôt une sortie le lendemain, les prévisions météo paraissant plus clémentes pour le
Dimanche.
Et on a eu bien raison.
Sur le parking de "Kiabi", nous étions quinze, dont quatre féminines, à avoir préféré le "Jour du Seigneur" pour rouler, plutot qu'aller à la messe !
Et c'est peut-être pour ça que "L'Eternel" nous fit des misères en début de sortie...!
Avant le départ, déja, Solange avait "percé" en venant de Pougnadoresse, ce qui avait mis les "Bouzige" un peu à la "bourre", puis, peu après Vénéjean, c'est Dorian qui "explosait" ses deux "chambres" en passant dans un "nid-de-poule" habilement camouflé par les pluies de la nuit. Cette double crevaison allait en fait nous permettre de nous réchauffer ! En effet pendant qu'on réparait, on avait dit aux filles, sauf Christelle, de continuer tranquillement, avec JC pour leur montrer le chemin. Mais la réparation, plus longue que prévue, nous obligeat ensuite à "embrayer" pour revenir sur la tête et cela pendant 20 km, 20 kmà 34-35 km/h mistral de face ! Autant dire qu'à Bourg-St-Andéol on était bien monté en température...!
Dans Bourg, Magali, Chantal et Solange (que j'ai coupé en deux sur la photo !) prenaient à gauche direction le "Petit Laoul" tandis que le reste de la troupe
"enquillait" à droite, direction St Montan, pour un dernier "bout-droit" vent de
gueule avec un petit "talus" traitre en prime.
Une fois arrivés dans ce superbe village médiéval on avait à peine le temps d'admirer l'imposant chateau féodal du XIème siècle qui domine le bourg et les choses sérieuses commençaient. Dès la sortie du village la route se cabrait, et, sous l'impulsion d'un Thierry fringant et très en jambe, accompagné de Jean-Claude définitivement remis de sa grave chute du printemps dernier, le "peloton" était éparpillé façon puzzle...!
Dans les lacets à
10% du Val Chaud, Thierry en remettait une couche et s'isolait devant avec JC. Au sommet il ne leur restait plus qu'à constater les dégats... Aie, ça avait fait mal...! Ils venaient de
nous faire un remake des "Tontons flingueurs" façon Thierry avec la réplique "Blièsque" qu'il avait faite sienne et que n'aurait pas renié Michel Audiard: "Je
vais leur montrer qui c'est Thierry. Aux quatre coins de la bosse qu'on va les retrouver, éparpillés par petits bouts, façon Puzzle. Moi, quand on m'en fait trop, je correctionne
plus : je dynamite, je disperse, je ventile"...! Lol !
L'ascension a aussi du raviver des souvenirs chez Christelle qui avait gravi le Val Chaud lors de la dernière étape du Tour International de l'Ardèche, il y a 5 mois, qui lui avait valu un bel article dans un blog de voyages Lyonnais (Voir ici)
Une fois sur le plateau de Larnas, direction St Remèze sous un franc et beau soleil avec vent de coté ou de 3/4 dos. Au village, bifurcation à gauche puis descente sur
Bidon où on comptait bien les remplir... les bidons et se ravitailler !
Manque de bol l'eau avait été coupée par crainte du gel et moi je m'apercevais, confus, que j'avais oublié la "bouffe" dans la voiture: mais, solidarité cycliste, j'étais dépanné par Sylvain en
"sport-cake" et par Philippe en pate de fruit. Ouf, je pourrai finir la sortie sans taper dans la "réserve" ! J'ai même du refuser d'autres "offrandes" qui m'auraient fait passer de l'état quasi
hypoglycémique à l'indigestion assurée !
Après Bidon, direction les gorges de l'Ardèche pour rejoindre St Martin et se faire plaisir dans les descentes derrière Dorian et Philippe experts en la matière.
A St Martin, enfin de l'eau et direction St Julien où Sylvain nous quittait pour rentrer directement par "Pont" alors que nous prenions à droite pour monter vers
Salazac, ascension dans laquelle Georges faisait la rencontre de "L'Homme au Marteau" cher à Pellos, un peu comme moi en Avril dernier dans le col de Soubeyrand. Lol !
Après la descente, il ne restait plus qu'à rentrer direct sur Bagnols (le pont de la Roque étant fermé) par la route principale où Christelle nous tira un "bout droit" de
"ouf" qui prouvait qu'il lui restait encore de l'essence, tout comme Nicolas, nouveau coéquipier au club, qui en mettait une peu avant Bagnols. Il en restait beaucoup moins à Georges qui
finissait la sortie au courage... Mais ça payera plus tard: bravo à lui !
Finalement on a bien fait de décaler au Dimanche: on a pu rouler au soleil et au sec !
Au final il manquait 8 km au compteur par rapport au kilométrage annoncé...! Autant pour moi, car effectivement j'avais prévu de rentrer par Goudargues: mais j'ai zappé.
Surement mon état de fatigue avancée !! Mdr !
EN COURS...